mardi 10 juin 2014

retour

 

Printemps des comédiens:

"Le Misanthrope", mis en scène par Jean-François Sivadier,"

Nous sommes seuls maintenant" par le collectif In Vitro,

et" Un métier idéal" par Nicolas Bouchaud se sont joints au mouvement de contestation.

libération

 

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La soixante cinquième édition du Festival d’Anjou démarre bien!

Du 10 juin au 5 juillet. 25 représentations. 23 000 spectateurs en moyenne.

Les techniciens ont écrit à François Rebsamen en posant un ultimatum. Ils travaillent tous les jours, ils montent , mais sans aucune nouvelle du ministre ils ne lèvent pas le rideau. Rebelote le lendemain: la représentation peut avoir lieu si le ministre le veut.

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Mardi 20h : Occupation en cours du Théâtre Garonne à Toulouse

Bernard Lubat en grève

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La cie Impro Infini est en grève et ne jouera pas le spectacle du mercredi 11 juin au Vauban.

 

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REVUE DE PRESSE

 

Je dirige le Festival d'Anjou, menacé par la grève. Mais je les soutiens :

Nouvelobs

 

Libération

 

Nicolas Bouchaud ne joue plus

Lemonde

 

 

Toulouse: grève mesurée!?!?

Libération

 

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France inter, ce matin 7H30

– Dominique Seux émission de Patrick Cohen (trops fort ce P Cohen)
(Ou comment mettre les gens, les uns contre les autres.)
Article :
Ce nouveau mouvement des intermittents du spectacle, qui inquiète le gouvernement et l’a poussé à nommer un médiateur, est récurrent. On se souvient de l’annulation des Festivals partout en France en 2003. En fait, à chaque fois que le patronat et les syndicats revoient les règles d’indemnisation du chômage, la question des intermittents revient sur la table alors qu’ils ne représentent qu’une infime proportion de l’ensemble des salariés. Ce conflit montre, je crois, que ce n’est pas à l’assurance-chômage de gérer ce qui est clairement une subvention au monde de la Culture. Ce devrait être à l’Etat et à la solidarité nationale par l’impôt. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas aider les artistes et techniciens, dont la situation est particulière : ils ont des employeurs multiples et des périodes d’emploi  morcelées. La majorité d’entre eux, à l’évidence, ne gagne pas des ponts d’or. Mais le système actuel est à la fois injuste et illégitime.
?Pourquoi ?
Il est injuste parce que seuls les salariés du secteur privé financent, par le biais de l’Unedic, l’assurance-chômage des intermittents. Pour l’essentiel, les fonctionnaires, les professions libérales, les retraités, ne sont pas concernés, ne contribuent pas. Or ces trois catégories sociales vont évidemment au cinéma, au théâtre, au concert, au spectacle...
 
Voilà, selon vous, pour l’injustice ... Mais le système actuel est aussi, dites-vous, illégitime ?
?On invoque la solidarité interprofessionnelle pour justifier le soutien apporté par l’ensemble des salariés aux intermittents. Les ouvriers du bâtiment, les cadres commerciaux doivent aider les maquilleuses, les acteurs et les chargés du son. Mais le système actuel est tellement déséquilibré que l’on doute de cette thèse. Aucune autre activité ne fonctionne en reposant à ce point sur l’indemnisation comme le font la culture et la communication – avec des abus que personne ne conteste. Le besoin de financement du régime des intermittents dépasse le milliard d’euros par an, pour 100.000 personnes indemnisées. C’est un quart du déficit de l’Unedic qui concerne 16 millions de salariés et 2 millions de chômeurs. C’est vrai, le député et médiateur Jean-Patrick Gille a contesté ce calcul. Pour lui, le surcoût du régime n’est que de 320 millions puisque de toute façons les intermittents auraient droit, s’il n’existait pas, à être indemnisé selon les règles ordinaires. Mais, justement, cela veut dire que même avec le régime ordinaire, le déficit serait de 700 millions, (toujours pour 100.000 personnes).  En réalité, ce système n’est pas une assurance-chômage, mais un complément de revenu apporté à un intermittent sur deux. C’est donc à l’Etat de les aider. En attendant, les intermittents ne vont pas remercier le Medef qu’ils haïssent de les subventionner, mais ils pourraient se souvenir que chaque salarié en France les aide à hauteur de 62 euros en moyenne par an.